Seule sur son caillou qui fait rocher, elle regarde la flaque à ses pieds.
Dans
son dos, elle reçoit de la petite caillasse. De celle qui n'entaille
pas, mais qui fait des bleus qui grandissent. Des mots, des regards, un
doigt dénonciateur.
Seule sur son caillou, assise, elle entend dans son dos les railleries et les hou moqueurs.
S'il
n'y a plus, c'est qu'elle n'a pas su. S'il n'y a plus, c'est qu'elle ne
s'est pas battue. S'il n'y a plus, c'est qu'elle ne s'est pas donné
beaucoup de peine, n'est-ce pas ?
Mais quel danger est-elle, quelle menace, pour que sa souffrance et son tourment apaisent la horde autour d'elle ?
Les failles sur son chemin serviraient ainsi de preuves à la validité des autres routes ?
Fallait-il
qu'elle se trompe pour qu'ils aient raison ? Comme s'il n'y avait
qu'une seule vérité, et qu'il était de toutes manières hors-de-question
qu'elle en détienne la moindre parcelle.
Seule sur son caillou qui fait rocher, elle regarde la flaque à ses pieds.
Et soudain elle ne sait plus comment s'envisager.